Née en 1962 à Paris où elle vit et travaille, elle est diplômée des Arts Décoratifs. Elle intègre sur concours en 1982 l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris. A l’issue des deux premières années où elle étudie les matières générales (communication visuelle, scénographie, photographie, peinture, illustration, perspective, sérigraphie et couleur) elle se spécialise en section Vidéo. Elle y explore principalement les potentialités plastiques du numérique à la recherche d’une nouvelle esthétique visuelle en travaillant les incrustations d’images vidéo.
Sortie des Arts Décoratifs en 1987 avec un diplôme de vidéaste, elle s’essaye à la photographie, l’illustration, le graphisme, pour finalement s’épanouir dans la peinture murale au détour d’une collaboration avec des élèves des Beaux-Arts qui venaient de créer les «Archantiers», entreprise spécialisée dans l’habillage artistique des chantiers parisiens: palissade et bâches dissimulées par des fresques. Dès lors, elle fait ses armes dans les parcs d’attraction en particulier à Disneyland Paris où elle passe une année à travailler les patines et imitations de matières sur de grandes façades en béton sculptées.
À l’atelier de décors Mikado en 1992, elle se perfectionne dans les techniques du trompe-l’œil en étudiant l’imitation des différentes essences de bois, de marbre, ainsi que la fresque traditionnelle à la chaux et son imitation à l’acrylique. Puis elle part pour Séville et collabore à la décoration des pavillons de l’Arabie Saoudite et du Maroc. A son retour, elle intègre les équipes de décorateurs de l’Opéra Bastille et travaille à la réalisation des décors de l’Opéra d’Hector Berlioz «Benvenuto Cellini» mis en scène par Denis Krief en 1993. Suivront 4 années au service du cinéma et du théâtre en tant qu’intermittent du spectacle à la reconstitution de décors notamment au Palais de Chaillot et dans les studios de cinéma de Boulogne Billancourt. En 1995, elle s’inscrit à la Maison des Artistes et poursuit la peinture murale auprès d’une clientèle internationale qui lui ouvre les portes des plus belles demeures et réalisations architecturales. En parallèle entre 2008 et 2010, elle intervient en tant que formatrice à l’ATELIER DES PEINTRES EN DECORS et à l’Atelier ARTEMISIA à Paris où elle transmet les techniques de peinture en trompe-l’œil et de patines.
Entre 2012 et 2016, sollicitée par des artistes plasticiens pour collaborer à leur création, elle se remet à la peinture en atelier, et ressent alors l’urgence d’un retour à une création plus personnelle qu’elle poursuit depuis.
Ses collaborations artistiques les plus récentes comprennent: pour ANSELM KIEFER, création de 20 livres monumentaux en faux marbre exposés à la BNF de Paris en 2015 et au Musée Rodin en 2016. Pour LYNDA AGUILAR : réalisation de peintures sur photos exposées à la Galerie Mickael Marciani Place des Vosges à Paris. Pour DIDIER CHAMIZO, reproduction de peintures sur toiles exposées à la Galerie Bertheas à Paris.
DEMARCHE ARTISTIQUE
Ses recherches actuelles s’articulent autour de l’arbre, un de ses thèmes de prédilection.
Ce qui l’intéresse n’est pas tant sa représentation, que l’expression de l’énergie vitale qu’il dégage.
L’arbre recèle pour elle un potentiel expressif et graphique inépuisable. Elle aime particulièrement les arbres centenaires, ceux qui ont vu et verront passer les générations. Elle respecte leur grand âge et leur imperturbable majesté. Elle apprécie leur présence apaisante, bienfaisante et protectrice. Pour travailler, elle part à la rencontre des arbres dans la nature. Elle peint librement sans s’imposer de contrainte de représentation mais toujours avec une gestuelle rapide presque dans l’urgence pour tenter de transmettre à sa peinture l’impulsion du mouvement. Alors le voyage commence à la limite de l’abstraction: elle laisse l’énergie et le sentiment la guider.
C’est un travail de tout le corps à la recherche d’un graphisme expressif proche de la calligraphie. Ce qui l’intéresse ce sont les torsions des branches, les ramifications, les excroissances et divisions, les pleins et les vides, les rythmes et les conflits, l’intensité visuelle crée par les jeux de lumières dans le feuillage, la transparence et les contrastes marqués. Elle étudie aussi l’écorce, le rapport de l’arbre et son environnement, son adaptabilité aux climats et aux obstacles, sa façon de communiquer, comment il se plie sous le vent ou s’élance dans l’espace.
L’arbre est pour elle la représentation même de la vie. A la fois complexe et simple, immobile et toujours en mutation, il incarne le changement dans la permanence. En cela, Il est un paradoxe vivant. Avec le dénuement de l’hiver, la renaissance du printemps, la maturité de l’été et la décroissance de l’automne, il évoque toutes les étapes d’une vie et symbolise la condition humaine, ses paradoxes et son combat pour l’immortalité. Sa verticalité participe aussi de son lien très fort avec l’humanité. « Je fais un parallèle entre l’arbre et le corps qui puise dans ses racines au centre de la terre la force de tenir debout et de s’élever vers le ciel. »
Symbole de spiritualité, il exprime, pour elle, toute la gamme des sentiments et émotions humaines.
